Bibliographies
Chézy, Antoine-Léonard de (1773-1832)
*Antoine-Léonard de Chézy est un orientaliste français. Il naît à Neuilly, le 15 janvier 1773, et meurt à Paris le 31 août 1832. Son père, ingénieur, destine son fils à une carrière scientifique, mais celui-ci préfère l'étude des langues. Avec de Sacy et de Langlès, il étudie l'arabe et le persan. En 1799, il est nommé bibliothécaire-assistant du département des manuscrits à la Bibliothèque Nationale. Attiré par les manuscrits sanskrits, il devient le premier français à s'intéresser à la langue sacrée de l'Inde, même s'il ne dispose d'aucune grammaire et d'aucun dictionnaire. ** En 1814, lorsqu'est créée au Collège de France la première chaire de sanskrit en Europe, de Chézy en est tout naturellement le premier titulaire. Plusieurs de ses élèves, dont Burnouf, Langlois, Loiseleur-Deslongchamps et Lassen, deviendront des spécialistes européens du sanskrit. En 1805, de Chézy épouse Whilhelmine Christiane von Klencke, mieux connue sous le nom de Helmina von Chézy, qui jouit d'une certaine réputation littéraire. Le couple se sépare après cinq ans de vie commune. Antoine-Léonard de Chézy est l'auteur de nombreuses éditions et traductions d'ouvrages orientaux. "Les Amours de Medjnoun et Leïla", traduction d'un poème persan de Jami, ("Laila u Majnun"), paraît en 1807. "La Mort de Yadjnadatta" (Paris, première parution en 1814, puis deuxième parution accompagnée du texte sanskrit en 1826) est la traduction d'un épisode fameux du Ramayana, décrivant le meurtre d'un ermite par le Roi Dasaratha (Bombay ed., II, 63). ** La traduction d'un autre épisode du même poème, le combat de Lakshmana contre le géant Atikaya (VI, 71) paraît en 1818. Cependant, l'ouvrage le plus connu de Chézy reste la publication en 1820 du célèbre drame "Sakuntala", du poète hindou Kalidasa, sous le titre "La Reconnaissance de Sacountala". C'est la toute première impression en sanskrit de ce chef d'œuvre. Parmi ses autres ouvrages, on compte une analyse du Meghaduta (1817), l'"Anthologie érotique d'Amarou", traduction de "Amarusataka" qu'il publia sous le pseudonyme d'Apudy en 1831, et "La Théorie de Sloka", un traité sur le mètre sanskrit. À sa mort, il a laissé de nombreux autres travaux à l'état de manuscrit.(Source: Arthur F. J. Remy, The Catholic Encyclopedia (c1908), vol. 3. www.newadvent.org/cathen/03651b.htm. Traduction française: Bénédicte Chavaroche.)