Bibliographies
Fauriel, Claude (1772-1844)
*Historien, né à St-Etienne (France) le 27 octobre 1772, est mort à Paris le 15 juillet 1844. Il a étudié d'abord au collège oratorien de Tournon, puis à Lyon. Il a servi dans l'armée des Pyrénées-Orientales. Sous le Directoire, Fouche, ancien oratorien, l'attache à son cabinet comme secrétaire particulier. Sous l'Empire, il refuse ses fonctions pour se consacrer entièrement à l'étude. Fauriel adopte les idées nouvelles des Philosophes et les principes de la Révolution, mais les répudie en partie dans les dernières années de sa vie. Il était un travailleur acharné et connaissait le grec, le latin, l'italien, l'allemand, l'anglais, le sanskrit et l'arabe. C'est lui qui fit connaître au public français les mérites d'Ossian et de Shakespeare et qui répandit en France la connaissance de la littérature allemande, jusqu'alors considérée comme sans importance. Il fut l'un des premiers à s'intéresser à la littérature romane, et l'originalité de ses vues dans ce sens ne tarda pas à populariser cette nouvelle étude. Il a également rassemblé les vestiges des anciennes langues basques et celtiques. Les premiers ouvrages qu'il publia furent une traduction de "La Parthénéide" (Paris, 1811), épopée idyllique du poète danois Baggesen, et de la tragédie de son ami Manzoni, "ll Conte di Carmagnola" (Paris, 1823). **Les nombreuses contributions linguistiques et archéologiques qu'il a rédigées pour diverses revues lui ont valu une grande réputation parmi les savants ; on a dit de lui qu'"il est l'homme du dix-neuvième siècle qui a mis en circulation le plus d'idées, inauguré le plus grand nombre de branches d'études, et réuni le plus grand nombre de résultats nouveaux dans la science historique" ("Revue des Deux Mondes", 15 décembre 1853). La publication des "Chants populaires de la Grèce moderne", texte et traduction (Paris, 1824-25), à un moment où la Grèce luttait pour son indépendance, le fit connaître du grand public. En 1880, une chaire de littérature étrangère est créée pour lui à l'Université de Paris. Il étudia particulièrement les littératures méridionales et la poésie provençale. Ses conférences furent publiées après sa mort sous le titre de "Histoire de la poésie provençale" (3 vol., Paris 1846). ** Pour approfondir l'étude des origines de la civilisation française, il écrivit l'Histoire de la Gaule méridionale sous la domination des conquérants allemands (4 vol., Paris 1836), qui n'est qu'une partie d'une œuvre plus vaste qu'il avait conçue. Le mérite de ces travaux lui valut d'être élu (1836), Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Il contribua également à l'Histoire Littéraire de la France, commencée par les Bénédictins et reprise après la Révolution par l'Institut de France. Ayant été nommé conservateur adjoint des manuscrits de la Bibliothèque royale, il publia un poème historique en vers provençaux (avec une traduction et une introduction), traitant de la croisade contre les Albigeois. (Source : Louis N. Delamarre http://www.newadvent.org/cathen/06018b.htm)
Traduit de l'anglais (V.O.)