Bibliographies
Fulke, William (av. 1538-1589)
*De sa filiation on ne sait rien. L'évêque Wren, qui s'est donné la peine de glaner des informations sur sa vie, ne nous a même pas laissé la date de sa naissance : mais nous sommes informés incidemment par lui-même qu'il est né avant l'année 1538 [...] On peut raisonnablement présumer qu'il est né à Londres ; et qu'alors qu'il était garçon à l'école, il a manifesté des indications de ce talent qui s'est développé de façon si évidente à un âge plus avancé. Une anecdote a été conservée qui montre que, même à un âge précoce, il était possédé par l'ambition de se distinguer de ses camarades. Il arriva, assez singulièrement, qu'alors qu'il était camarade de classe, il entra en compétition avec Edmund Campian dans un concours pour le prix d'une plume d'argent, offert par l'un des maîtres comme récompense pour le meilleur exercice littéraire. Notre jeune aspirant, n'ayant pas réussi, a supporté sa déception avec une si mauvaise grâce qu'il en a versé des larmes, attendant avec indignation les représailles d'un futur concours. De l'hôpital Christ's, où il semble probable que Fulke ait reçu les rudiments de son éducation (car il est certain que Campian y a été éduqué), il fut transféré au St John's College, à Cambridge, en 1555. Après avoir obtenu son diplôme de Licence, son père, qui le destinait à la profession d'avocat, l'inscrivit comme étudiant à Clifford's Inn. ** Pendant les six années et plus qu'il y resta à poursuivre des études juridiques, il se familiarisa avec les sciences, et donna au monde son "Ouravomaxia", un traité dans lequel il exposait les absurdités de l'astrologie. Revenu à l'Université, il passa sa maîtrise et fut en même temps élu membre de son collège, en 1564. ** Le changement ainsi indiqué dans ses projets déplut tellement à son père, qu'il lui retira pour quelque temps les moyens nécessaires à sa subsistance. Cependant, le zèle de Fulke ne souffrit guère de ses difficultés pécuniaires et nous le trouvons poursuivant immédiatement son nouveau cours d'études avec alacrité. À la théologie, il ajoute l'acquisition des langues orientales, dont la connaissance approfondie est loin d'être courante à l'époque. Il obtint le diplôme de bachelier en divinité, mais des dissensions apparurent immédiatement après dans son collège, et lui-même étant soupçonné d'avoir des opinions puritaines en raison de son étroite intimité avec Cartwright, il fut éjecté de la société. Chassé de son collège, il commença un cours de conférences et tint des débats dans une maison qui devint l'auberge Falcon. Ces conférences étaient suivies par un grand nombre d'étudiants. ** Le comte de Leicester, soucieux de promouvoir les hommes de mérite, sans tenir compte des différences d'opinion, l'avait désigné comme méritant une promotion. Par son intermédiaire, il fut présenté, le 10 août 1571, au presbytère de Warley dans l'Essex, et peu après, en mars 1573, à celui de Dennington dans le Suffolk. Lorsque le comte de Lincoln fut envoyé comme ambassadeur britannique à Paris, Fulke fut nommé à sa suite, ce qui lui permit d'obtenir le titre honorifique de docteur en théologie. ** La même influence peut avoir contribué à son avancement au poste de maître du Pembroke College en 1578, lors de la promotion du Dr Young au siège de Rochester. Dans cette position élevée, il avait tout le loisir de consacrer ses talents à la théologie polémique ; et qu'il en ait fait un usage avantageux, est suffisamment évident par les nombreux ouvrages qu'il a laissés à la postérité pour défendre la religion réformée. En 1580 et les années suivantes, il s'engagea dans des disputes répétées avec les papistes, parfois à la Tour, et une fois au moins au château de Wisbech. [Ce château, construit à l'origine par Guillaume le Conquérant, fut ensuite transformé en palais des évêques d'Ely et, sous le règne d'Elizabeth, il servit de prison aux conspirateurs papistes. ** Un compte rendu indique qu'il était également professeur de théologie à Margaret, mais ce fait semble pour le moins très douteux. Après avoir occupé le poste de vice-chancelier et gouverné son collège pendant onze ans, Fulke mourut en août 1589. (Source : "A Biographical Account of William Fulke", in C. H. Hartshorne (ed.), "A Defence of the Sincere and True Translations of the Holy Scriptures into the English Tongue, against the Cavils of Gregory Martin by William Fulke", Cambridge, 1853, p. i-iv).
Traduit de l'anglais (V.O.)