Bibliographies
Marot, Clément (1496-1544)
*Né à Cahors, Clément Marot est amené à la cour de France par son père Jean, qui était poète de la Reine. En 1519, Clément devient valet de chambre de Marguerite d'Alençon, soeur de François 1er, puis, en 1527, malgré un emprisonnement pour manquement au Carême, valet de chambre du Roi et poète officiel de la cour. Marot est à l'apogée de sa carrière officielle quand les poursuites consécutives à l'affaire des placards, en octobre 1534, rendent suspectes ses tendances réformées et l'obligent à se réfugier à Ferrare. Là, il commence à traduire les Psaumes et découvre le sonnet, qu'il introduit en France. ** Retrouvant la faveur du Roi en 1537, Marot publie la traduction en vers de trente Psaumes (1541). L'ouvrage est condamné par la Sorbonne, et Marot se réfugie cette fois à Genève, où il continue son travail. Mais l'esprit du poète s'avère rebelle aussi bien aux règles protestantes qu'aux lois de l'Église catholique. Marot quitte Genève pour Chambéry, où il compose ses derniers vers, puis pour Turin, où il meurt. Un recueil de "Cinquante deux Pseaumes de David traduictz en rithme françoise selon la vérité hébraïque", par Clément Marot, paraît en 1546; c'est la meilleure partie du psautier huguenot. - Outre les Psaumes, Marot a aussi traduit le "Jugement de Minos" de Lucien, les deux premiers livres des "Métamorphoses" d'Ovide, l'"Histoire de Leander et de Hero", la "Première Églogue" des "Bucoliques" de Virgile, deux "Colloques" d'Érasme, et quelques sonnets de Pétrarque. (Source: Jean-Claude Polet (dir.), "Patrimoine littéraire européen", De Boeck Université, 1992)