Bibliographies
Sébillet, Thomas (1512-1589)
*Il est à noter que le nom du présent auteur a été orthographié de multiples façons: Sebilet, Sibilet, Sibillet ou encore Sybilet. Il apparaît cependant que la véritable orthographe est Sébillet. ** Poète et traducteur français, Thomas Sébillet commence sa carrière en tant qu'avocat au Parlement de Paris. Toutefois, comme "il s'amusoit plus à la poésie françoise qu'à la plaidoirie" [cité dans Thomas Sébillet, "Art Poétique François: Édition critique avec une introduction et des notes publiée par Félix Gaiffe". Paris, Librairie Nizet, 1988, p. VII.], il s'intéresse vite aux lettres. Il entre alors en relations avec des personnages littéraires connus, entre autres Michel de l'Hôspital, Pierre de l'Estoile, Étienne Pasquier et Joachim du Bellay. ** En 1548, Sébillet publie un ouvrage important dans lequel il traite de la traduction, "l'Art Poétique François pour l'instruction des jeunes studieus et encor peu avancéz en la poésie françoise". Dans cet ouvrage, Sébillet "préconise l'imitation des Anciens, et aussi de certains Modernes" comme Marot dont il deviendra le disciple et Scève. "Il y constate la vogue des traductions, qu'il regarde comme un genre littéraire" [Paul Chavy, "Traducteurs d'autrefois: Moyen ge et Renaissance", Paris, Champion, 1988, p. 1284.]. L'année suivante, Sébillet se livre à la traduction en français de la tragédie grecque "Iphigénie" d'Euripide. "L'intérêt particulier de cette traduction consiste dans la tentative qu'a faite Sébillet d'y employer les différents mètres et poèmes à forme fixe décrits dans son 'Art Poétique'" [Thomas Sébillet, "Art poétique françois: Édition critique avec une introduction et des notes publiée par Félix Gaiffe". Paris, Librairie Nizet, 1988, p. IX.]. Après la publication de ces ouvrages, Sébillet fait un voyage en Italie où il rencontre Étienne Pasquier. À son retour, Sébillet se livrera à la traduction en français de plusieurs ouvrages italiens, notamment "Contramours. L'Anteros ou Contramour" de Battista Fregoso qui fut traduit en 1550 et publié en 1581. Dans la préface, Sébillet établit une liste de ses traductions: "Mesme intention déspieça me fit tourner quelques-unes des plus braves oraisons de Cicéron; et depuis Philostrat de la vie d'Apollon le Tyanien; et dernièrement l'Escuirie de Messire Féderic Grison, Napolitan; et le traitté de César Fiasque, Ferrarois, touchant la manière de bien embrider, manier et ferrer les chevaux" [cité dans Thomas Sébillet, "Art Poétique François: Édition critique avec une introduction et des notes publiée par Félix Gaiffe". Paris, Librairie Nizet, 1988, p. X-XI.]. De 1549 à 1584, Sébillet a mis en français les oeuvres suivantes: "Iphigénie" (1549) d'Euripide, "L'Escuirie" (1559) de Federico Grisone, "Traicté de la maniere de bien embrider, manier et ferrer les chevaux" (1564) de César Fieschi, "L'Anteros, ou Contramour" (1581) de Battista Fregoso, "Dialogue contre les folles amours. Paradoxe contre l'Amour" (1581) de Bartolomeo Platina, "Advis civils pour la vie politique et le gouvernement" (1584) de Francesco Lottini et "Vie d'Apollonius de Tyane" (1584) de Philostrate. ** Durant les troubles de la Ligue, Sébillet connut l'emprisonnement car il était considéré comme un adversaire de ce mouvement. "Le discours qu'il prononça au Parlement, en octobre 1589, "sur les affaires de l'année", nous le montre fermement attaché au gouvernement monarchique et à la foi catholique, et fort inquiet des progrès de la démagogie et de l'influence étrangère" [cité dans Thomas Sébillet, "Art Poétique François: Édition critique avec une introduction et des notes publiée par Félix Gaiffe". Paris, Librairie Nizet, 1988, p. VIII.]. Sébillet, "homme de bien et docte..., le plus curieux du monde, mais rond et véritable" [cité dans Thomas Sébillet, "Art Poétique François: Édition critique avec une introduction et des notes publiée par Félix Gaiffe". Paris, Librairie Nizet, 1988, p. IX.] mourut en novembre de la même année.