Louÿs, Pierre (1870-1925)
*De son vrai nom Pierre-Félix Louis, Pierre Louÿs se lança très tôt dans l'aventure littéraire. À dix-neuf ans, il est présenté à Leconte de Lisle; à vingt ans, il dirige une petite revue, , qui donne à lire des poèmes de Heredia, de Mallarmé, de Verlaine, de Valéry, et fait connaître Louÿs dans les milieux parnassiens et symbolistes. En 1893, il publie, parallèlement à une plaquette en vers, "Astarté", une traduction de Méléagre qui révèle son érudition et son goût pour l'hellénisme. Cette oscillation entre création et érudition trouve un premier épanouissement dans "Les Chansons de Bilitis", en 1894 (l'ouvrage était donné pour une traduction et bien des spécialistes se laissèrent abuser). "Aphrodite", roman "de moeurs antiques", paraît en 1896. À la suite de voyages en Angleterre, en Andalousie et en Algérie, Pierre Louÿs s'isole au hameau de Boulainvilliers, où sa santé décline rapidement. Là, il travaille à son grand poème, le "Pervigilium mortis", et, bibliophile passionné, collabore à la "Revue des livres anciens". L'année de sa mort, en 1925, paraît un recueil de contes, "Le Crépuscule des nymphes", dans lequel la mythologie sert de toile de fond à des tableaux libertins et parfois tragiques. (Source: Jean-Claude Polet (dir.), "Patrimoine littéraire européen", De Boeck Université, 1992)