Bibliographies
Bruni, Leonardo (c. 1370-1444)
*Son autre nom, "Aretino", vient de son Arezzo natal. Bruni fut l'élève de Salutati et apprit le grec auprès de Manuel Chrysoloras à Florence. Sa connaissance approfondie de la langue lui permit d'effectuer les premières traductions idiomatiques de la littérature grecque. Il passa la plupart de ses années de maturité comme secrétaire du pape, mais en 1415, il retourna à Florence, où, comme son maître Salutati, il devint secrétaire de la république (1427-44). * La plupart des traductions de Bruni étaient des œuvres en prose, bien qu'il ait également traduit quelques passages d'Homère et d'Aristophane. En 1406, il produisit une traduction de "De corona" et "De falsa legatione" de Démosthène. En 1414, il a commencé à traduire le "Ethique" d'Aristote. Entre 1414 et 1437, il traduit six des dialogues de Platon, dont le "Phédon" et l'"Apologie", et il cherche à réconcilier le platonisme avec la doctrine chrétienne. Ces traductions furent le moyen par lequel la pensée politique de la Grèce entra dans la vie de l'Italie du quinzième siècle. Bruni traduisit également les "Vies" de Plutarque - son latin fut la base de toutes les premières traductions vernaculaires - et les œuvres de Xénophon. En 1437, à la demande de Humfrey, duc de Gloucester, il traduit la "Politique" d'Aristote. Il écrit "De interpretatione recta" pour défendre sa théorie de la traduction et discute également du rythme de la prose cicéronienne. * Dès 1404, Bruni avait commencé à travailler sur son "Historiarum Florentini populi libri" en douze livres, qui restait inachevé à sa mort. L'ouvrage représentait un nouveau départ dans l'historiographie, montrant l'influence de Pétrarque et de Salutati ainsi que des modèles classiques. Il fut traduit en toscan et publié par Acciaiuoli à Venise (1476). L'estimation que Bruni faisait de sa propre érudition latine peut être mesurée par le fait qu'il a "restauré" la deuxième décennie perdue de Tite-Live dans son œuvre "De bello punico primo". Bruni fut enterré à Sta Croce, à Florence, aux frais de l'État. Avec ses amis Salutati et Niccoli, il fut l'un des premiers à utiliser le terme "Humanitas" pour désigner les études littéraires. ("Encyclopédie de la Renaissance" de Market House Books, 1987)
Traduit de l'anglais (V.O.)