Bibliographies
Gillet, Louis-Joachim (1680-1753)
*Cadet de noblesse, originaire de Trémorel dans les Côtes-du-Nord, Louis-Joachim Gillet fit ses études chez les jésuites de Rennes, vint à Paris et entra dans la Congrégation des chanoines réguliers de Sainte-Geneviève en 1701. Ordonné prêtre en 1708, il professa la philosophie à Ham, puis fut rappelé à Sainte-Geneviève pour le service de la bibliothèque. De 1717 à 1740, il fut nommé prieur-recteur de Mahon, dans son diocèse d'origine, alliant les travaux littéraires et les fonctions pastorales. Puis il revint à la bibliothèque de Sainte-Geneviève, dont il fut le conservateur titulaire jusqu'à sa mort. ** Il a composé un traité sur la langue hébraïque, une méthode pour apprendre la langue latine, des commentaires abrégés sur les Psaumes et plusieurs autres livres de l'Ancien Testament, des notes sur Clément d'Alexandrie, ainsi qu'une "Critique des historiens anciens et modernes qui ont écrit sur les premiers temps de la monarchie française", mais aucun de ces ouvrages ne semble avoir été publié. Aussi Gillet n'est-il connu en littérature que par sa traduction des œuvres de Flavius Josèphe, imprimée après sa mort (1756-1767). Le Père Gillet en avait fait paraître le prospectus en 1747, et cette annonce fut bien accueillie par les savants la "belle infidèle" d'Arnauld d'Andilly [voir ce nom], souvent réimprimée depuis 1667, péchait en effet par ses contresens en tous genres. Pourtant, la traduction du Père Gillet ne semble pas avoir connu le succès même si elle a le mérite de la fidélité et de l'exactitude, le style en est très négligé, et les notes parfois empreintes de préjugés. (Source: Jean-Claude Polet (dir.), "Patrimoine littéraire européen", De Boeck Université, 1992)