Bibliographies
Perrault, Joseph-François (1753-1844)
*Le nom de François-Joseph Perrault est demeuré associé à son œuvre philanthropique en faveur de l'éducation. Perrault était né à Québec en 1753. Son père, marchand de fourrures, l'avait envoyé aux Illinois et en Louisiane où il s'était familiarisé très jeune avec l'anglais et l'espagnol. Établi à Montréal vers 1780, il étudia le droit et, grâce à la protection de son oncle François Baby, qui était conseiller législatif et ami du gouverneur, il obtint la charge de greffier de la paix et de protonotaire du district de Québec. ** En 1796, il devint député de Huntingdon à la Chambre d'assemblée et il fut réélu en 1800. En 1801, il se fit remarquer en déposant un projet de loi sur les écoles publiques en réponse au projet gouvernemental de l'Institution royale. Si on songea à lui pour traduire le traité de droit parlementaire, c'est qu'il n'en était pas à ses premières armes dans ce domaine. Il avait traduit en français, en 1789, l'important ouvrage de Richard Burn sur les juges de paix et les officiers de paroisses. ** Le succès du Lex parliamentaria chez les députés canadiens encouragea Perrault à poursuivre ses efforts en vue de l'éducation politique de ses concitoyens et des membres de l'Assemblée. En 1804, ayant perdu ses élections, le pronotaire plus libre de son temps entreprit la compilation d'un dictionnaire parlementaire. Son but était de codifier alphabétiquement les principaux termes du langage parlementaire pour les expliquer et en faciliter la compréhension chez les citoyens. Dans son esprit, ce dictionnaire n'était que le prolongement du Lex parliamentaria auquel il fait d'ailleurs souvent référence. ** Il publia son Dictionnaire portatif et abrégé des lois et règles du Parlement provincial du Bas-Canada... au début de 1806 chez John Neilson et le dédia à ses compatriotes du Bas-Canada. "En rédigeant ce petit ouvrage je n'ai eu d'autre vue que de vous faciliter la connaissance des lois constitutionnelles de votre Parlement et des règles qu'il s'est imposées pour procéder régulièrement aux affaires publiques: Si leur aimable simplicité peut vous suggérer le désir de contribuer en parlement au bien être de votre pays et vous engager à vous dévouer généreusement à ce grand œuvre, j'aurai atteint le but que je me suis proposé [...]. Si à ces connaissances on ajoute l'étude de la traduction de la Lex parliamentaria, [...] on aura des lumières suffisantes pour coopérer efficacement dans le parlement au bonheur de cette province" ("Dictionnaire portatif et abrégé...", 1806). (Source: Gilles Gallichan, "Livre et politique au Bas-Canada 1791-1849", Les Éditions du Septentrion, 1991, p. 131-132; 133-134)