Bibliographies
Beauzée, Nicolas (1717-1789)
*Né à Verdun, Nicolas Beauzée commença par étudier les mathématiques, puis les langues anciennes et modernes, avant de se faire connaître pour ses travaux de grammairien et pour une "Exposition abrégée des preuves historiques de la religion chrétienne, pour lui servir d'apologie contre les sophismes de l'irréligion" (1747; nombreuses rééditions à l'usage des écoles au XIXe siècle). En 1756, Nicolas Beauzée fut chargé de tous les articles de grammaire de l'Encyclopédie (à partir de la lettre "D"), lesquels, réunis à ceux de Marmontel sur la littérature, formèrent en 1789 six volumes d'un "Dictionnaire de grammaire et de littérature". ** En 1767, parut, sous le titre "Grammaire générale, ou exposition raisonnée des éléments nécessaires du langage pour servir de fondement à l'étude de toutes les langues", une espèce de métaphysique de la grammaire, qui valut à l'auteur une chaire à l'École militaire. Frédéric II essaya vainement d'attirer à Berlin Nicolas Beauzée, qui fut élu en 1772 à l'Académie française. Beauzée a donné aussi une nouvelle édition des -"Synonymes françois" de l'abbé Girard (1769, 2 vol.; le tome II est entièrement de Beauzée), et des traductions des "Histoires" de Salluste (1770; 7 rééditions), de l'"Histoire d'Alexandre le Grand" de Quinte Curce (1781, 2 vol.; 5 rééd.) et de l'"Imitation de Jésus-Christ" (1788, 4 rééd.). (Source: Jean-Claude Polet (dir.), "Patrimoine littéraire européen", De Boeck Université, 1992)** Né à Verdun, le 9 mai 1717. Grammairien, encyclopédiste et traducteur, favorable aux idées de la Révolution, il fut nommé à l'Académie sans sollicitations, le 23 mai 1772, au siège de Charles Pinot Duclos, en remplacement de Suard dont l'élection n'avait pas été ratifiée par le Roi ; il fut reçu par le prince de Beauvau le 6 juillet 1772. "Beauzée publia sa grammaire générale et raisonnée, ouvrage le plus complet qui eût encore paru, souvent neuf, toujours utile, et qui le serait bien davantage, s'il ne repoussait les lecteurs par un style à la fois sec et diffus." (M.-J. Chénier). ** Il fut professeur de l'École militaire, reçut d'Aguesseau, refusa les offres de Frédéric II d'aller à Berlin et appartint à l'Académie della Crusca. Favorable aux idées révolutionnaires, il consentit à signer une traduction que Marat fit des "Principes d'Optique" de Newton, dont le texte et la théorie avaient été altérés par le traducteur. Ce livre fut soumis au jugement de l'Académie des sciences, qui, confiante dans l'honorabilité du signataire, l'approuva. Marat, alors, en revendiqua la paternité et se vanta de cette approbation. Beauzée fut le dernier des académiciens qui fut remplacé à sa mort, par une élection régulière, avant la Révolution. Mort le 24 janvier 1789. (www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/ fiche.asp?param=245)